Coureurs du Dimanche matin devenus MARATHONIEN...

Coureurs du Dimanche matin devenus MARATHONIEN...

marathon de Lyon 2010

http://www.running-conseil.com/medias/news_medias/321/Resultats_Marathon_2010.pdf

 

 

Rhône - Marathon de Lyon

Run in Lyon : une déferlante dans la ville

/ Photo Pierre Augros

 

Grand succès populaire de l'épreuve lyonnaise qui a réuni 11000 coureurs pour sa première édition !

C'était hier un jour de grand départ sous le soleil avec ce que cela comporte d'excitation et de coup de klaxons. Tôt le matin, les coureurs à pied sont sortis des bouches de métro où ils s'étaient agglutinés comme des sardines en shorts, direction la place Bellecour. Et là, quand les 9h ont sonné, ils se sont retrouvés à 11 000, à nouveau compressés, cette fois derrière la ligne départ et même très loin derrière pour certains. Autant dire, une ambiance digne des grandes messes de la course à pied.

Cet interminable ruban multicolore enroulé autour d'un lieu éminemment symbolique, c'était la belle image voulue pour les organisateurs de la première édition de Run in Lyon, histoire de refermer la page de l'annulation du marathon de Lyon 2009 restée dans les mémoires. Pour densifier le peloton, ils avaient même décidé de brasser dans un départ commun les coureurs du 10 km, à ceux du semi et du marathon. Une seule route, un seul coup de pistolet ! Effet de masse garanti au prix d'un saut dans l'inconnu.

Ce lancement permit au moins de mesurer combien la course a d'emblée rencontré son public, au-delà des espoirs des organisateurs. « Le pari est réussi, surtout lorsque l'on sait d'où on vient, s'est félicité l'adjoint aux Sports lyonnais Thierry Braillard désormais aux commandes de l'épreuve. L'objectif, c'était de redonner un caractère populaire à la course à pied à Lyon. C'est fait, même si tout n'est pas parfait. »

Il faudra sans doute à l'avenir plancher sur la mécanique des fluides. Car avant de visiter les rues de la ville intra-muros, les participants ont commencé par la dégustation d'un beau bouchon lyonnais. Bonjour l'embouteillage ! Il a fallu un quart d'heure aux derniers pour franchir la ligne de... départ.

Si bien que les premiers du 10 km et du semi-marathon ont dû, deux ou trois fois, tracer leur route à travers le paquet au gré du parcours. « On a été victime de notre succès, reconnaissait l'organisateur Michel Pakloglou. On n'imaginait pas une telle masse. Mais on est en train de construire… » Un argument entendu par la plupart des concurrents. « C'était parfois le bazar, c'était sinueux, mais c'était très agréable de courir dans Lyon avec du public pour nous encourager », applaudissait une concurrente du 10 km.

Le concept du départ groupé devra sans doute être revu : « Je n'avais jamais ça, s'est étonné Olivier Gui, consultant running chez Adidas qui sponsorise l'épreuve. Mais cette épreuve va prendre, c'est obligé. Il y a trop longtemps qu'on dit que ça ne fonctionne pas à Lyon alors que j'ai vu une belle course. Le parcours m'a bluffé. C'est un super moyen de visiter la ville. Il y a des choses à améliorer, mais il y a tout pour que ce soit énorme. » Monter à la hâte en neuf mois, Run in Lyon aura plus d'ambition l'an prochain : « On a su créer l'engouement. En 2011, on visera les 15 000 engagés. On va essayer de monter palier par palier », assure Thierry Braillard.

Si l'engouement lance l'événement sur des bases hautes, en revanche, les performances n'ont pas décollé, sans surprise, vu qu'il n'y avait pas de plateau. Les athlètes de la Légion étrangère se sont pourtant donné la peine. Mais Saïd El Medouly sur 10 km (30'58'') et surtout Rachid Ghanmouni sur semi-marathon (1h06'16''), partis sur un tempo très rapide (14'40'' au 5e kilomètre), ont ensuite trop buté sur le peloton des attardés. Impossible d'espérer mieux. Sur marathon, Nourredine Jalal s'est quant à lui cogné au vent du sud qui soufflait fort entre le Parc de la Tête d'or et Gerland, avant de couper la ligne en 2h30'44''. Jamais un marathon ne s'était couru aussi lentement à Lyon.



04/10/2010

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