Articles 2013-05
vincent bailly-salins
http://ultrardeche.wifeo.com/resultats-2013.php
4L Trophy Une grande aventure pour deux Tournugeoises
Julie Bruggeman et Sarah Jouveaux ont atteint leur objectif : participer et terminer le raid 4L Trophy dans le désert marocain. Une aventure très enrichissante.
aventure Objectif : premier 8000 pour Fabien Brusson
En route vers les 7000 mètres Photo JSL
Champion de Bourgogne vétéran sur 100m, le Tournusien s’est attaqué ensuite aux 6920 mètres du Tukuche, au Népal. Sur la voie d’un premier 8000.
Sur les courses himalayennes, au Népal, Fabien Brusson a l’habitude de côtoyer les Annapurna. Mais en compagnie de Jean-Marc Wojcik, Pascal Beaury et Virginie Duterme, le trailer est devenu alpiniste sous l’œil complice du Dhaulagiri. « C’est une approche complètement différente. On se soustrait entièrement à la notion de temps par exemple. » L’homme fait référence à ces quarante heures passées sous la tente, au camp de base, à 5700m, en attendant que cessent les rafales de vent de 120 km/h. « Avec un peu de lecture, de la musique, ça passe et au moins on était au chaud – moins 5 contre moins 20 dehors-. »
Autre changement d’importance, la nécessité de compter avec les autres. « Quand tu es dans la paroi, encordé, tu dois toujours prendre en compte les difficultés des autres, comme eux sont tributaires de tes faiblesses. » Pas facile par exemple, en milieu de cordée, d’attendre, pointes de pieds bloqués sur les rochers, que le suivant reprenne sa progression pour lâcher un peu de corde.
« C’est aussi un choix. Celui d’une aventure commune. » Qui explique un final écourté, à trois cents mètres du sommet.
Échec ? Même pas
« On voulait tous aller au bout. Et on voulait surtout tous redescendre entier. » Au moment d’attaquer les dernières parois, le quatuor était déjà depuis trois jours en autonomie complète. « On a pris la décision de tenter le coup d’une traite et non en deux jours parce que l’on n’avait plus vraiment le choix. » Le vent et des conditions de plus en plus difficiles rendaient déjà la tentative délicate avant un incident lourd de conséquence. « En allant aider sur des bancs de corde, l’un d’entre nous a fait tomber un piolet. Il a fallu redescendre le chercher, puis remonter. Et physiquement derrière, c’était devenu vraiment compliqué. »
Arrivés à la côte 6600m, les quatre alpinistes faisaient demi-tour. « On a essayé de récupérer un peu plus bas, mais les rafales de vent pliaient les tentes, on n’a pas pu tenir. » Pourtant, Fabien Brusson refuse de parler d’échec. « Pas du tout. Quand tu es sur une arrête et que tu regardes en bas, c’est vraiment euphorisant. Beau tout simplement. » Et cette expérience prend toute sa place dans le projet final d’un 8000 m, plus que jamais d’actualité. « On a appris énormément sur la composition et le fonctionnement d’une cordée. On sait aussi ce que c’est que de monter un sac de 30 kg dans un mètre de poudreuse. »
Sensations positives qui effacent la parenthèse « sprint » de Fabien cet hiver. « L’ambiance m’a déçue. Et là, sur la préparation du Thor des géants, pour septembre prochain, j’ai du mal à retrouver ma foulée sur les footings. »
athlétisme. - Nécrologie. Philippe Conry est décédé
Photo JSL
Sur le dernier 10 km de Chalon, il était venu saluer les copains. Expliquer qu’il continuait à se battre, comme depuis plus d’un an. Dire les choses, la douleur, la peur parfois. Mais surtout pas pour se plaindre. Philippe estimait qu’il n’en avait pas le droit. Pour Pascale, son épouse, ses enfants Julien et Marion, pour ses proches. Dans la vie comme sur les courses où personne ne l’avait jamais entendu porter la moindre critique sur un adversaire ; privilège peut-être des gens qui ne trichent pas avec eux-mêmes.
La maladie a fini par gagner. Mais elle n’aura pas le dernier mot. Plus que les palmarès qui garderont ton nom, il se trouvera toujours quelqu’un pour évoquer ta présence sur telle ou telle course. Tiens, c’était un soir de canicule après le 10 bornes de Paray ; assis dans l’herbe, avec Eric et Alberto, on n’a pas refait le monde avec toi. On a fait mieux, on s’est persuadé que la vraie richesse du sport ne s’exprimait pas en victoires ou défaites, mais par des rencontres. De celles qui donnent la chance de rencontrer juste quelqu’un de bien, comme toi Philippe Conry.
Sur les prochaines courses hors stade de Saône-et-Loire, ils seront quelques dizaines à fermer les yeux en passant la ligne. Mais la fatigue n’y sera pour rien. Ce sera leur façon de te dire que même lorsqu’ils sont beaux, les souvenirs ne peuvent rien contre l’absence.
Les obsèques de Philippe auront lieu mercredi 22 mai à 10 heures, en l’église de Saint-Marcel.
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Course hors-stade. 29e Montée du Poupet: Nduwimana plutôt trois fois qu’une
Au départ de Salins-les-Bains, 980 coureurs se sont élancés ce matin à l’assaut du Mont Poupet. Pour la troisième fois, le Burundais Willy Nduwimana a dicté sa loi (1h00’30).
/ Photo Philippe Trias
Après 2010 et 2011, et de trois victoires pour le pensionnaire de l’AS Rispoli, qui avait pulvérisé en 2011 le record de l’épreuve (57’23), vieux de 17 ans et détenu alors par le Croate Drago Paripovic. Pas de record cette fois sur cette épreuve longue de 17,5 km et se terminant par une montée de 2,8 km, mais une véritable domination. Parti au 4e kilomètre, le Burundais n’a jamais été rejoint malgré la belle résistance du Belge Mickael Brandenbourg (1’01’19). L’Ukrainien Volodymyr Timashov complète le podium. Le meilleur Français est Sylvain Dodé (Endurance 72), 4e, et le meilleur Franc-Comtois, Romain Callier (12e).
Chez les dames, la victoire est revenue à Marina Kovaleva, championne de Russie 2013 de marathon, avec un temps de 1h10’43. Surprenante dans les descentes mais sûrement un peu surprise par le parcours, elle a grandement souffert dans la dernière côte. Deuxième place pour une autre Russe, Eugeniaya Danilova tandis que le podium est complété par la Kenyane Suzan Kipsang Jeptoo. La meilleure Franc-Comtoise est Marina Dole (7e féminine).